Montréal, la plus grande ville du Québec, a longtemps été un centre névralgique de la lutte contre l’amiante. Paradoxalement, c’était aussi le siège de puissantes organisations de lobbying qui ont faussement promu certaines formes d’amiante comme étant sans danger.
Aujourd’hui, le Canada interdit l’utilisation, la vente, l’importation ou la fabrication de produits contenant de l’amiante.
Si vous êtes propriétaire ou avez récemment acquis une propriété à Montréal (ou dans une autre région du Québec, d’ailleurs), vous devez connaître les normes concernant les tests d’amiante.
Cadre réglementaire pour les tests d’amiante
Tous les résidents de Montréal sont d’accord sur le fait que la plupart des immeubles résidentiels construits avant 1990 peuvent contenir de l’amiante. C’est pourquoi le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) du Québec fournit des lignes directrices complètes pour la gestion de l’amiante dans les milieux de travail ou tout autre bâtiment utilisé à des fins commerciales.
En tant que propriétaire immobilier, vous devez être conscient de ce cadre réglementaire pour garantir que votre propriété est sécuritaire pour les occupants, exempte d’amiante et 100 % conforme aux normes locales concernant les tests d’amiante :
Inspections obligatoires
Si votre propriété a été construite avant mai 1999, elle devrait faire l’objet d’une inspection amiante pour identifier les matériaux susceptibles de contenir de l’amiante (MSCA).
De cette façon, vous pouvez agir immédiatement si ces MSCA sont endommagés ou en état de détérioration, créant un risque pour la santé des occupants. N’oubliez pas de faire appel à des experts en tests d’amiante basés à Montréal pour ce type d’inspection.
Ces professionnels se déplaceront pour inspecter et prélever les MSCA à l’intérieur de sacs refermables et effectueront des tests en laboratoire sur ces échantillons selon les directives établies par le Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec pour en déterminer la teneur en amiante si présente !
Mesures de contrôle de la poussière
Chaque fois que des rénovations impliquant des MSCA sont en cours, vous êtes légalement responsable de l’adoption de mesures appropriées de contrôle de la poussière. C’est encore plus justifié si vous êtes un employeur. Dans ce cas, voici ce que vous êtes censé faire :
- Utiliser des outils spécialisés équipés de filtres HEPA pour capturer les particules en suspension dans l’air
- Effectuer un échantillonnage de l’air pour maintenir les niveaux d’amiante aéroportée en dessous des seuils admissibles
- Fournir aux travailleurs la formation nécessaire sur les pratiques sécuritaires de manipulation de l’amiante ainsi que sur les raisons pour lesquelles les mesures de contrôle de la poussière sont importantes.
Disposition des EPI
Les travailleurs entrant en contact avec des MSCA doivent recevoir les EPI (équipements de protection individuelle) nécessaires. Si leur risque d’exposition est élevé, ils doivent également porter les éléments suivants :
- Gants
- Combinaison TYVEK
- Protection des yeux
- Masque à filtres HEPA
Procédure de test d’amiante à Montréal 5 étapes
Une étude récente, publiée par une association regroupant des victimes de l’amiante, a révélé que près de 3 000 bâtiments publics au Québec contiennent des MSCA (matériaux contenant de l’amiante).
Cette découverte souligne l’importance pour tous les propriétaires de faire inspecter leurs nouvelles acquisitions immobilières, particulièrement celles construites avant les années 1990, afin de détecter toute présence d’amiante.
Conformément aux directives provinciales, la procédure de test d’amiante doit être rigoureusement appliquée pour assurer la sécurité des occupants et le respect des normes en vigueur. Voici les détails de cette procédure :
1. Évaluation initiale
Dans un premier temps, un inspecteur qualifié en détection d’amiante procédera à une évaluation approfondie de votre propriété. Cette étape essentielle comporte les actions suivantes :
- Inspection minutieuse des zones susceptibles de contenir des MSCA, telles que les murs, les plafonds, les revêtements de sol et les systèmes mécaniques.
- Documentation des observations incluant l’emplacement précis, l’état, la superficie et d’autres spécifications importantes des matériaux identifiés comme contenant de l’amiante.
2. Échantillonnage en vrac
Dans ce processus, l’inspecteur effectuera des mesures des fibres d’amiante en suspension dans l’air lorsque des MSCA sont perturbés. Les étapes de ce processus sont les suivantes :
- Cette opération est réalisée à chaque fois qu’une activité impliquant des MSCA est menée dans les locaux.
- Un échantillonnage de l’air doit être effectué quotidiennement si l’activité dure plus de 24 heures.
- Un échantillon de contrôle (témoin) est prélevé après les travaux de nettoyage associés aux MSCA, afin de certifier la sécurité des lieux pour les occupants.
Des échantillons de matériaux de construction sont également prélevés en vrac pour identifier la présence d’amiante. Le tableau ci-dessous présente les recommandations d’échantillonnage de l’amiante :
Guide de l’Échantillonnage des Matériaux
Matériaux non-homogènes
- Zone à échantillonner : ZPSO (zones présentant des similitudes d’ouvrage)
- Quantité d’échantillons : Jusqu’à 9 échantillons par zone
- Considérations : Les échantillons doivent être prélevés aléatoirement à divers endroits de la zone pour représenter toutes les couches du matériau.
Flocage
- Zone à échantillonner : Superficie entière
- Quantité d’échantillons : 2 échantillons
- Considérations : Un échantillon est requis à chaque extrémité de la surface, uniquement si le matériau semble uniforme et cohérent partout.
Calorifuge
Zone 1 : Sections régulières (linéaire)
- Quantité d’échantillons : Minimum de 3 échantillons par système
- Considérations : Les échantillons doivent être prélevés de manière aléatoire.
Zone 2 : Sections inférieures à 1,8 mètres
- Quantité d’échantillons : Au moins 1 échantillon par système
- Considérations : Les échantillons doivent être prélevés de manière aléatoire.
Zone 3 : Sections de plus de 1,8 mètres
- Quantité d’échantillons : Minimum de 3 échantillons par système
- Considérations : Les échantillons doivent être prélevés de manière aléatoire.
Zone 4 : Coudes, joints en T, etc.
- Quantité d’échantillons : Au moins 1 échantillon par type de matériau, par système
- Considérations : Cela inclut des matériaux tels que des gaines isolantes.
Matériaux homogènes/manufacturés
- Zone à échantillonner : Chaque type ou marque distincte
- Quantité d’échantillons : 1 échantillon par type / couleur / texture
- Considérations : Si le matériau est constitué d’éléments indépendants, prélevez 1 échantillon par type ou tous les 25 mètres carrés pour garantir la variété des tests.
Peintures (ex. intumescentes, anti-condensation)
- Zone à échantillonner : Surface totale couverte
- Quantité d’échantillons : 2 échantillons
- Considérations : Prélevez un échantillon à chaque extrémité de la surface.
3. Analyse en laboratoire
Si l’inspecteur soupçonne qu’un matériau contient de l’amiante, il le fera tester. Voici la réglementation concernant l’analyse en laboratoire de ces matériaux :
- Seuls les laboratoires reconnus par le Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ou l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) sont autorisés à analyser ces échantillons. Vous pouvez consulter la liste des laboratoires reconnus, incluant Axxonlab, pour vérifier leur compétence à effectuer ces analyses.
- Les matériaux présentant une concentration d’amiante de 0,1 % ou plus sont considérés comme dangereux.
L’analyse des échantillons doit être effectuée selon l’une des méthodes définies dans le Guide d’échantillonnage des contaminants atmosphériques en milieu de travail, publié par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), ou selon une méthode offrant une précision équivalente, conforme au moment de son application.
Selon la méthode d’analyse appliquée, une concentration supérieure au seuil de détection (trace) correspond à une teneur en amiante d’au moins 0,1 %.
Le laboratoire effectuant l’analyse doit également être inscrit à un programme de contrôle de qualité inter-laboratoire (tel que celui de l‘AIHA – American Industrial Hygiene Association)
4. Entreposage et élimination
La législation en vigueur exige que les matériaux contenant de l’amiante soient entreposés en toute sécurité en vue d’une gestion des déchets conforme aux normes.
Ces matériaux doivent être placés dans des sacs refermables hermétiques afin de prévenir toute libération de fibres d’amiante dans l’environnement.
5. Réévaluations annuelles
Enfin, il est recommandé de procéder à une réévaluation des matériaux contenant de l’amiante (MSCA) identifiés à tous les deux ans. Ces réévaluations régulières permettent de surveiller l’état des MSCA déjà recensés.
Si l’inspecteur constate une détérioration lors de la réévaluation, il est impératif d’intervenir sans délai en recourant aux services d’experts en désamiantage basés à Montréal.
Responsabilités des propriétaires d’immeubles
« La seule manière de s’assurer de la présence ou de l’absence d’amiante dans un bâtiment est de faire réaliser une inspection professionnelle. »
(Source)
En tant que propriétaire d’une nouvelle propriété au Québec, voici vos principales responsabilités :
- Inspections régulières : Faites appel à du personnel qualifié ou à des inspecteurs certifiés en amiante pour effectuer des inspections régulières, surtout si le bâtiment a été construit dans les années 1980 ou 1990. Ces inspections permettront de déterminer si des interventions sont nécessaires pour retirer ou gérer les matériaux contenant de l’amiante (MSCA).
- Planification de la gestion : Mettez en place un plan d’entretien incluant un registre de l’amiante qui documente l’état des MSCA potentiels et précise les actions à entreprendre, qu’il s’agisse de réparer les zones affectées ou de retirer l’amiante. Ce plan doit aussi contenir une évaluation des risques et des stratégies spécifiques pour une gestion sécuritaire des MSCA.
- Exigences de notification : Informez les occupants, employés et entrepreneurs de la présence d’amiante dans le bâtiment, notamment avant tout projet de rénovation. Il est également essentiel de former le personnel chargé de l’entretien, de la réparation ou de la rénovation de votre propriété aux procédures sécuritaires de manipulation de l’amiante.
Considérations spéciales
Voici quelques considérations particulières pour vous si vous êtes propriétaire d’une propriété au Québec :
- Testez les MSCA avant de rénover un bâtiment construit dans les années 90.
- Si vous ne savez pas s’il y a de l’amiante intacte, supposez simplement qu’il y a de l’amiante. La prise en charge des risques est nécessaire au bien-être des occupants.
- Choisissez des entrepreneurs possédant une vaste expérience dans les tests et la détection de l’amiante. Il est beaucoup plus sûr de contacter des entrepreneurs titulaires d’une licence du Régie du bâtiment du Québec ou RBQ. Cela aidera à éviter d’obtenir des résultats contradictoires, ce qui arrive malheureusement lorsque les locataires ou les propriétaires travaillent avec des installations de test sans licence.
- De plus, vous devez demander des références aux clients précédents des entrepreneurs. C’est un excellent moyen de vérifier que vous travaillez avec des experts fiables en matière de tests d’amiante.
- Assurez-vous que vos entrepreneurs suivent les protocoles de sécurité établis et exigés par l’État pendant toutes les phases de travaux impliquant des matériaux contenant de l’amiante (ceux expliqués ci-dessus, tels que la fourniture d’EPI, l’échantillonnage de l’air, les mesures de contrôle de la poussière, etc.).
En tant que propriétaire d’une propriété au Québec, voici quelques considérations particulières à garder en tête :
- Testez les MSCA : Avant toute rénovation d’un bâtiment construit dans les années 1990, il est recommandé de faire tester les matériaux susceptibles de contenir de l’amiante.
- Présumez la présence d’amiante en cas de doute : Si vous n’êtes pas certain de l’absence d’amiante dans le bâtiment, considérez qu’il pourrait y en avoir. La prise en charge proactive des risques est essentielle pour la sécurité des occupants.
- Sélectionnez des entrepreneurs expérimentés et licenciés : Assurez-vous de choisir des entrepreneurs expérimentés dans le domaine de l’amiante et titulaires d’une licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Cela minimise le risque de résultats contradictoires, qui sont fréquents lorsque des laboratoires non accrédités sont utilisés.
- Demandez des références : N’hésitez pas à demander des références aux anciens clients des entrepreneurs. Cela vous permettra de vous assurer que vous travaillez avec des experts fiables dans le domaine de l’amiante.
- Veillez au respect des protocoles de sécurité : Assurez-vous que vos entrepreneurs respectent scrupuleusement les protocoles de sécurité en vigueur durant toutes les phases des travaux impliquant des matériaux contenant de l’amiante, y compris la fourniture d’EPI, l’échantillonnage de l’air et les mesures de contrôle de la poussière.
Confiez vos tests d’amiante à des professionnels!
Nous espérons que ces informations vous aideront à mieux comprendre les normes encadrant les tests d’amiante au Québec. Puisque cette substance dangereuse est inodore, il est fortement recommandé de confier sa détection à des experts.
Les services de tests d’amiante professionnel, comme ceux qu’offrent Axxonlab, sont spécialisés dans l’identification de ce matériau, qu’il soit visible ou dissimulé dans les diverses structures de votre résidence. Recourir à des méthodes non certifiées comporte des risques inutiles, alors qu’un diagnostic précis peut être obtenu en toute sécurité.
Nos équipements de pointe, associés à l’expertise de nos techniciens, permettent de détecter efficacement la présence d’amiante sous le bois dur ainsi que sous d’autres revêtements comme le stratifié et le vinyle. Ne laissez pas l’amiante s’infiltrer sans être détecté : soyez proactif dans votre démarche de prévention.
Pour toute assistance dans la détection et la gestion de l’amiante, contactez Axxonlab. Nous nous engageons à assurer un environnement sécuritaire, où aucun matériau à risque, y compris ceux pouvant causer le mésothéliome, n’échappe à notre vigilance.